Miscellaneous anecdotes outside of the comfort zone -
Currently using my lifetime as a lab to understand and generate sustainable happiness.

Friday 10 May 2013

Jaffray, BC Avril 2013



Du 11 au 28 avril, j'ai wwoofé dans une communauté spirituelle, au pied des rocheuses. J'étais censée n'y faire qu'un petit crochet de 10 jours mais la vie en a décidé autrement, et j'y serais volontiers restée plus !
Encore un lieu inspirant avec des gens inspirants. Replantons le décor :

IDEAL Society (Institute for the Development of Education, Arts and Leisure) est une communauté francophone de 50 personnes. Au delà de son ancrage philosophique assez spécial, elle accueille tous types de personnes du coin et du monde entier, pour des activités, séjours ponctuels ou en résidence permanente. Non, ce n'est pas une secte :-) On pourrait qualifier le lieu d'éco-village ou, comme son nom l'indique, de centre d'enseignement, entre autres spirituel et artistique. IDEAL est aussi reconnue comme ONG par l'ONU car on y développe un pôle autour de la péri-natalité.



Là-bas, tout le monde est très polyvalent et la communauté fonctionne en quasi-autonomie. On y cultive de quoi nourrir son corps (verger, potager, serres, poules, chèvres, apiculture) et aussi son esprit (prières/méditation face au lever du soleil, chorale, atelier de percussions, etc). Le bâtiment principal contient la cuisine, la salle de culte qui est aussi la salle à manger, les bureaux. A celà s'ajoute les habitations, simples et bien entretenues, ainsi qu'un centre de bien-être pour le travail péri-natal, les médecines traditionnelles, l'ostéopathie.
Les journées sont cadrées (heures des repas etc) mais le contenu est souple.



J'ai été accueillie comme une reine et ai pu faire des tas de trucs que j'aimais dans plein de domaines différents. Notamment les chèvres et les abeilles, mes deux coups de coeur.














Bref, c'est un peu dur de tout résumer comme ça.
Je recommande à toute personne de passer par ce type de communauté alternative au moins une fois dans sa vie. A condition d'être curieux et intéressé par les activités que j'ai citées, un mode de vie qui tend à l'auto-suffisance, où les transactions monétaires sont rares mais l'échange humain bien présent.
N'hésitez pas à me demander d'autres renseignements !


Pour les courageux, des bribes du feedback envoyé à l'équipe d'accueil:
C'était totalement improbable que j'atterrisse ici suite au désistement d'une autre ferme, mais je crois de moins en moins au hasard ! J'ai apprécié beaucoup de choses différentes chez vous et tous les "frères" et "sœurs", dont votre accueil, la nature et les montagnes, votre bienveillance, la paix que vous dégagez. Une des choses que j'ai le plus apprécié est votre polyvalence, qui a mis en lumière pas mal de mes compétences dans un même environnement ! C'est la première fois de ma vie que je pouvais enchaîner des journées comme : méditation face au soleil + chorale + pâtisserie + traite des chèvres + jam etc etc ! J'ai adoré cet équilibre quotidien entre travail physique, manuel, spirituel, artistique. Juste passer mon temps à faire des choses que j'aime et qui servent à tous. C'est bête hein... mais c'est pas comme ça partout. [...] La courte durée de mon séjour m'a quand même donné le temps d'être inspirée, beaucoup, et c'est "priceless" dans mon voyage. Je me suis même attachée à l'endroit, ce qui m'arrive rarement maintenant.
Certes vous avez un côté philosophique très spécifique que j'ai parfois du mal à comprendre. Mais dans la mesure où vous êtes flexibles, easy-going et que vous pouvez en parler, je vois pas le problème. Et l'aspect spirituel général du lieu m'a plu. les méditations, la plupart des prières, le wesak, les phases lunaires et autres.[...] Merci pour le partage de compétences, pour votre humour, votre jeunesse d'esprit (ben ouais !), vos sourires, votre considération, votre attention."


Thursday 9 May 2013

Nelson, BC. Mars-Avril 2013

L'artère principale, Baker St, ensoleillée.

Nelson (P), j'y suis restée deux semaines et demi. C'est un super village plein d'artistes, d'écologistes et de hippies. Les gens du coin accordent une importance particulière aux cultures locales, artistiques, végétales, en tout genre. Pas la peine de détailler de quoi il s'agit :D

Vue de Baker Street depuis la Coop
En vente à la Coop











Coucher depuis le jardin de Jo Ann
Ma première semaine a été chez JoAnn, ma sauveuse suite au report d'une semaine de mon wwoofing chez Delia. J'ai connu Jo Ann en tant que cliente quand j'étais dans le Nord, à Blachford. Elle recrute de temps à autre des wwoofers pour l'entretien de son jardin. Une chance que j'ai gardé son numéro et qu'elle ait accepté de me prendre en dernière minute ! Pas de photos pour cette semaine en centre-ville, mais beaucoup de jardinage méditatif au soleil à refaire le monde avec Olivier, un autre wwoofeur québécois.



Après la semaine chez JoAnn, me voilà arrivée chez Delia pour 10 jours. Delia habite à 20min en voiture de la ville avec son mari David et son enfant unique scolarisé à la maison, Joshua.


Vue de la maison depuis le potager

Le wwoofing chez Delia est axé autour de l'alimentation bio/santé. C'est une spécialiste de la nourriture fermentée et elle cultive des tas de trucs dans sa cuisine. Kombucha, yaourt, fromage, kefir, jeunes pousses, rien ne m'a échappé. J'ai aussi préparé le potager pour accueillir les futurs semis.



Mon Inukshuk

Sauriez-vous reconnaître quelle graine donne quoi ? :)


   On a passé pas mal de temps en cuisine aussi. Comme pour faire ces muffins décadents sans gluten aux épices chaï, graines de courge avec un glaçage sirupeux aux flocons d'avoine et oranges sanguines confites maison. Hmpf !

Le tout accompagné d'un café parfumé à la cardamone. Sooo good !


















Je suis repartie avec mon carnet de recettes bien rempli !
Plus de photos par là. Notamment quelques macros de nature locale.



Après les 10 jours chez Delia, je me sentais pas tout à fait prête à reprendre la route, question d'humeur du moment. Et quand j'avais parcouru le site du wwoofing pour chercher un endroit de secours 2 semaines plus tôt, cette communauté spirituelle près des rocheuses avait attiré ma curiosité. Un petit mail envoyé pour savoir si je peux toujours venir... Et c'est reparti ! Pour Jaffray, à quelques 300km à l'Est. Ouais, j'sais, ça va un peu à contre-courant de mon parcours. Mais tant piche. Toutes les raisons sont bonnes pour tendre le pouce, même sous les giboulées.
Go go go !


Arrivée en BC, 24 mars 2013. Revelstoke

Ma conductrice et moi, arrivées à Revelstoke !
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Suis repartie pour l'Ouest le 24 mars, avec à la clé un covoiturage de Calgary-Revelstoke trouvé grâce à Couchsurfing. Et comme par hasard, ma conductrice Valine est une étudiante super sympa, malaisienne d'origine.
Grand soleil non-stop sur la route, on a pratiqué notre malais, parlé backpacking et bouffe indonésienne pendant tout le voyage, c'était top. J'ai même eu droit à de la goyave fraîche. Merci Valina pour tout !!




Revelstoke (O sur la carte) est un joli petit village au bord du lac du même nom, au pied des Rockies côté Ouest, qui vit du tourisme et de ses stations de ski. J'ai pu y retrouver Geert, un wwoofer belge de Blachford, qui bossait dans un resto. Lui et son coloc m'ont gracieusement hébergée 2 nuits et initié à la pêche sur les rochers en bas de leur immeuble :) Super Bueno !
















J'ai redécouvert des paysages sans neige, de vrai printemps. Après ces deux jours de promenades en centre ville et sieste au bord de l'eau, j'ai fait face à un refus de wwoofing pour les jours suivants... une solution de dernière minute à Nelson m'a fait tendre le pouce vers le sud et le massif des Kootenays !

Retour éclair à Spirit Hills, mars 2013


Alberta's blue sky !!

En décembre dernier, j'avais adoré mon séjour à Spirit Hills, près de Calgary (N). C'était de nouveau sur ma route, et mine de rien, quand on voyage, ça fait du bien de repasser dans un lieu qu'on connaît déjà, sans faire trop d'efforts pour s'adapter.
Des retrouvailles chaleureuses avec mes parents canadiens Hugo et Ilse, tout de même bien occupés par leurs activités. J'ai pu déguster le vin de miel dont j'avais participé à l'élaboration deux mois auparavant :)
Et aussi faire connaissance des 4 wwoofeurs allemands et français qui bossaient dur pour préparer de nouvelles ruches : montage de la boîte, construction d'un cadre grillagé pour recueillir des méchants parasites au fond de la ruche, peinture.
J'ai pu m'insérer quelques jours dans leur chaîne de montage et c'était bien sympa. A croire que Spirit Hills s'est spécialisé dans le taylorisme depuis l'épisode de mise en bouteille du vin :)


Caroline 
Sarah ou Mouche
  
Yann
Marion et moi, super concentrées

Une belle promenade dans un paysage plus chaud et moins blanc qu'avant.







Pareil, un petit album Picasa ici.
Après ces quelques jours, retour à Calgary pour un potluck de couchsurfers. Et la poursuite de mon voyage vers l'Ouest continue, direction la Colombie Britannique !

Mon challenge perso. 11 et 12 mars 2013

 

Parmi mes défis personnels au Canada, pour économiser un billet d'avion et aussi pour l'aventure, j'ai décidé de rejoindre Edmonton (L) en stop depuis Yellowknife (M). Ça fait presque 1500km, seule, avec très peu de villes entre les deux et sur des routes moyennement (ou pas) fréquentées. Challenge accepted !

Quand j'ai quitté Yellowknife avec tout mon barda, il faisait -20°c. C'est d'ailleurs ce que m'a fait remarquer mon premier conducteur :D






Au total, 2 journées complètes de stop. Avec 6 rides le premier jour et 3 rides le 2e. J'ai été conduite la plupart du temps par des first Nation people et entre les deux jours j'ai été hébergée chez Florence, une femme extraordinaire, dans sa réserve à High Level. "I want you to see how do native people live !" qu'elle m'a dit.




Pendant ces 2 jours j'ai fait plein de rencontres et ai eu peu de moments d'attente, malgré des moments de sérieuse remise en question au milieu de nulle part ("diantre, mais qu'est ce que je fous là..." :)

J'ai remarqué que plus il fait froid, moins tu attends...  Deux fois, on m'a arrangé le ride suivant. Le deuxième jour, Geoff le chef pétrolier Albertan a même lancé un appel général sur facebook à tous ses employés, depuis son smartphone : "Quelqu'un va-t-il à Edmonton ? J'ai un colis à livrer !"
C'est comme ça que deux de ses collègues ont pu me conduire directement downtwon, à 2 blocs de chez mon Couchsurfer. Merci la vie, quoi. Ça me fait penser qu'il faut que je leur poste une carte de Vancouver.

Beaucoup de mes conducteurs étaient impressionnés, de voir que les "jeunes de nos jours" ne végètent pas tous devant la télé. Tant mieux.


J'ai été contente de mon retour au Sud après ces deux jours de voyage bien fatigants !

Blachford Lake Lodge - janvier -> mars 2013



Si je publie mes messages en retard, c'est que j'ai mes raisons. Parmi lesquelles l'envie de vivre l'instant présent, le manque de motivation, et aussi le besoin d'avoir du recul sur un épisode de mon voyage avant de le coucher sur papier (ou sur écran).
Ça m'a pris beaucoup de temps pour digérer l'intensité de mon séjour de 2 mois à Blachford Lake Lodge, de janvier à mars. Ça me travaille encore. Mais histoire d'avancer un peu dans le blog, va falloir que je me jette à l'eau !



Intense est le mot... vraiment. Sur beaucoup de plans.
Beaucoup de moments de joie, d'extase, de découvertes et aussi des moments plus durs de confrontation, de la vie en collectivité, de l'autorité. Des rencontres enrichissantes, certaines encore plus que d'autres ;-)

Pour planter le décor de ces 8 semaines je vais procéder par paragraphes.



L'environnement.
Blachford Lake lodge est située au bord du lac Blachford à un centaine de kilomètres de Yellowknife, la capitale des Territoires du Nord-Ouest. C'est grosso modo un camp éco-touriste pour permettre à des visiteurs du monde entier de découvrir la vie dans le Nord et les aurores boréales. Il n'y a pas de routes. On y accède en avion de 4 à 14 places, qui se pose sur la glace ou l'eau du lac suivant les saisons. On peut aussi y accéder en 5-6h de motoneige l'hiver.
Le "camp" s'étant sur une petite colline de 1km² entre lacs et forêts.
Il est composé de plusieurs "districts" :
- Un châlet principal (qu'on appelle lodge), pouvant héberger une trentaine de personnes avec de belles chambres d'hôtes à l'étage supérieur. Au rez-de-chaussée on trouve la cuisine, la salle à manger avec un bar, les sanitaires et le bureau. Au sous-sol, les provisions, la laverie, les réservoirs d'eau, et ceux des toilettes sèches. De tout le camp, seule la lodge a accès à l'eau courante.
- 4 châlets (cabines), contenant chacun 4 à 9 lits, sans électricité. C'est le deuxième choix d'hébergement proposé aux clients.
- une petite dizaine de tentes (tentframes) avec des murs isolés, pour le staff.

Tout le chauffage fonctionne au bois.
A celà s'ajoute une cabane à outils, un abri pour les moto-neiges, un générateur à propane, un tipi.


Que fait un client à Blachford ?
Les clients restent généralement un week-end. Ils viennent se reposer face à des paysages extraordinaires et expérimenter le Nord ainsi que tous ses produits dérivés : climats polaires, balades dans la neige en raquuettes, ski de fond, promenade en traineau, pêche sur glace, aurores boréales, etc.









 

Que fait un wwoofer à Blachford ?
A l'exception du propriétaire, du responsable des chiens de traineau, de 2 cuisinières et de 1 à 2 "hommes à tout faire", la survie de la lodge est entre les mains des wwoofers. Grosse responsabilité, qui nécessite une bonne polyvalence, une capacité d'adaptation à tous les types de jobs et de situations, de l'efficacité, du professionnalisme, et une résistance physique pour des journées de travail bien remplies (minimum 7h).
Inutile de le préciser, ça forme.
Parmi les tâches qui sont confiées aux wwoofers : pelleter la neige, aide à la cuisine, faire la vaisselle, faire le ménage de la lodge et des cabines, alimenter le camp en bois de chauffage et d'allumage, pomper l'eau du lac pour alimenter la lodge en eau courante, servir de guide aux clients, s'occuper des chiens, du recyclage, de l'entretien des toilettes sèches, du jacuzzi, tenir le bar, réveiller les clients la nuit en cas d'aurores boréales, aider les chargements et déchargements des avions (2-3 fois par semaine).
Et bien d'autres.
J'ai développé plein de compétences, sur le tas. Comme couper du bois, conduire une motoneige, démarrer et entretenir un feu dans un poêle à bois, faire la différence entre des traces de lapins et de renards, etc.





La vie d'équipe à BLL est gravée dans ma mémoire. Au début tout se passe bien car tout le monde est en pleine forme et on découvre l'endroit, avec à la clé une super ambiance entre wwoofers. Petit à petit à la moitié de mon séjour l'ambiance s'est dégradée, en commençant par la fatigue s'est ressentie. Ajoutons à celà la vie en groupe avec les mêmes personnes 24h/24 dans un lieu "clos", un manque de communication avec nos "managers" (la cuisinière et le dog-musher) et on obtient un effet cocotte minute qui rend le quotidien difficile voire infernal.


Avec du recul, cette expérience houleuse est -comme toute expérience- vraiment enrichissante.
J'ai quand même adoré le froid, en moyenne -30°c, des fois allant jusqu'à -40°c. Dans la mesure où on travaille !
La magie des aurores boréales, aussi. Et je souhaite à chacun d'assister à ce spectacle au moins une fois dans sa vie.
Le pouvoir et la générosité de la nature. Plein de beaux moments de médiation et de décharge émotionnelle au fond des bois, sans personne.
Les  soirées films, et cette dans la "staff tent" (opa blachford style!) les ballades en raquettes ou en ski de fond lors de nos premiers jours de congé, quand on avait encore de l'énergie.



Au final, je remercie, pardonne et m'excuse auprès de tous les wwoofeurs même si les ponts ont été coupés avec certains.
Merci particulièrement à Geert, Andrea et Marlis pour leurs photos qui illustrent l'article.



Comme dirait l'autre, non, je ne regrette rien !
Pour sûr je reviendrai dans le Nord. Mais pas dans ces conditions...

Wednesday 1 May 2013

Yellowknife - janvier 2013




Depuis 1999 le Nord canadien est divisé en 3 territoires, en opposition avec le Sud, découpé en 10 provinces d'Est en Ouest (ou vice-versa, rappel de géo ici).
Au Nord ouest on a donc le Yukon qui côtoie l'Alaska, à l'est le Nunavut et toutes ses îles arctiques, et coincé entre les deux, les Territoires du Nord-Ouest (Northwest Territories).


Yellowknife - vue du centre ville
depuis le chemin piéton du "Frame Lake"

Yellowknife, c'est le point M de ma carte, est c'est accessoirement le chef lieu des Territoires du Nord Ouest. Ville de 22 000 hab., située au bord du Grand lac des Esclaves (Great Slave Lake, ce nom est décidément attrayant), avec des températures moyennes de -25°c l'hiver, pouvant facilement aller jusqu'à -40°c.
Autrement dit, peu de gens, même les canadiens, s'aventurent dans le grand Nord. Et c'est ça qui fait toute sa magie ! Vastes étendues, nature et animaux sauvages, traditions ancestrales, aurores boréales. Il y a tellement de choses fascinantes à voir. Suffit presque d'un peu de culot et de bonnes bottes d'hiver. Ça tombe bien j'ai trouvé les deux.




Au total je suis restée dans le Nord de janvier à Mars, quelques jours à Yellowknife au début et à la fin mais surtout un bon mois et demi à faire du wwoofing à Blachford Lake Lodge.
Blachford Lake Lodge, c'est un châlet éco-touristique perdu au milieu de la forêt boréale et des lacs gelés à 100km d'avion de Yellowknife. Un petit avion de 14 places qui se pose sur la glace du lac en guise de piste d'atterissage. Ça donne un aperçu de l'isolement.
J'ai donc passé mes premiers jours de wwoofing en ville à m'acclimater un peu et participer aux derniers préparatifs avant le début de la saison d'hiver à la Lodge. 




Dans la cour du Ice Castle, un château en neige
grandeur nature construit chaque année sur le lac !



A Yellowknife on trouve 2 rues principales, un vieux centre, un aéroport, un musée et pas grand chose d'autre. C'est pendant ces premiers jours que j'ai fait la connaissance des 7 autres wwoofers avec qui on allait former le premier cru de 2013 ! 5 français., un belge, un italien. Le dépaysement aurait pu être pire, mais l'ambiance "Nord" est omniprésente.






Otto drive

Ce blanc, qui s'accroche à tout ce qu'il peut, ce calme dans les rues, et ce froid...


Ce froid qui gèle instantanément les poils de tes narines. Qui reste scotché à tes cils. Ce froid que tu défends d'entrer par une poche ouverte ou un neck-warmer mal mis. Je devrais dire trois. Trois étant aussi le nombre de couches de crème hydratante dont tu te tartines allégrement le visage et les mains chaque soir.
Mais heureusment, y'a pas que je froid que tu te prends en pleine face.
Y'a ce soleil qui se lève vers 9h et qui se couche avant 16h. Rasant, qui donne une lumière de fin de jour partout où ses rayons se posent. Une atmosphère que j'adore.

lumière de matinée


Avec les wwoofers,
J'ai fait l'abrutie dans la neige.



J'ai participé à un flashmob d' Idle No More.


J'ai mangé un Bo-Bun et de la pizza de chez Dominos. A 3000km du Pôle Nord. Vive la mondialisation.



Un matin, par manque de sous-couches et me gelant dans la rue, j'ai essayé un pantalon dans une friperie et demandé à la vendeuse si je pouvais le garder sur moi entre mon legging et mon pantalon de ski.

J'ai racommodé des manteaux d'hiver et réparé des bottes au siège de Blachford Lake Lodge, pour qu'on en ait tous une fois arrivés au milieu de nulle part.

Tout ça était plus ou moins emprunt de l'excitation du départ...