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Tuesday, 9 October 2012

Montréal #2 : Le québécois pour les nuls.



Fraîchement arrivée au Québec, l'étudiante en langues que je suis n'a pu que s'émerveiller de ce parler - qui a la même racine que la nôtre mais qui a évolué différemment !

En ces quelques jours chez les québécoués, je mémoriserai 3 points principaux :

1. le vocabulaire :
- pas mal de mots, essentiellement de la vie courante, se disent dans un français qui fait penser à la langue de nos grands parents ou à de l'ancien français : souliers, chandail, auto, char, dispendieux (cher)...
- des mots venants de l'anglais : "speakers" (hauts-parleurs), "tape" (ruban adhésif), "party" (fête), "matcher" (caser deux personnes ensemble), "stimer" (cuire à la vapeur)...
- des mots traduits de l'anglais : "beurre de peanut", "maïs éclaté" (pop-corn), "cellulaire" (portable)...
- autres mots n'ayant pas le même sens dans les 2 langues : "un bec" (un bisou), "le nettoyeur" (pressing), "des bas" (chaussettes), "les vidanges" (poubelle), " niaiser/végéter" (glander)....

la phrase du moment !

- des catégories sociales : les "BS" (gens se reposant sur le bien-être des avantages sociaux), les "yo" (nos "wesh" - si vous avez l'occasion d'écouter du rap québécois, c'est plutôt fun!), les "quétaine" (kistch), les "bougons" (les ringards), etc..

2. les expressions et les "sacres" (jurons) :
- Expressions proches du français de France : échapper qqch ( = le faire tomber), capoter ( = avoir la trouille/se prendre la tête), c'est correc' ( = pas de souci, c'est bon, t'inquiète), être mal pris (avoir un problème), embarquer/débarquer (monter/descendre d'une voiture ou d'un bus), à terre (par terre), c'est plate (c'est bête), ça goûte bon (c'est bon)...
... Ou d'autres expressions qu'on a pas du tout :
- une "épluchette de blé d'Inde", c'est une sorte de barbecue convivial avec des épis de maïs qu'on épluche et qu'on grille.
- "pogner la chienne" (avoir peur, se décourager, avoir la flemme)
- "gazer son char" (faire le plein)

Certains mots masculins en France sont féminins au Québec : "une job", "une pass" (carte de bus)...

En ce qui concerne les phrases interrogatives à l'oral, les québécois sont plus corrects que nous. A lieu de dire "t'as froid?" "tu veux que je t'aide?" ils diront "as-tu froid", "veux-tu que je t'aide", etc... voire
[remarque de Juliette après lecture : "Ils ne disent pas "as-tu froid" mais "t'as-tu froid"! Non?" si, si, carrément !!]

Pour les moments de la journée, on remplace "ce" par "à" : "à matin", "à soir" (s'utilise pour le jour même)

les jurons : Ils proviennent de l'héritage catholique, mais ont perdu leur sens religieux : "Câlice", "Tabarnak" (tabernacle), "Ostie", "Seigneur", "Crisse" (Christ),... Certains peuvent être "accordés" : "je m'en câlice", "c'est crissement bon".... plus d'infos ici !

3. Et la prononciation, que je ne maîtrise pas encore du tout ! j'en suis venue avec plusieurs personnes à tirer la conclusion que vous, les québécois, parlez un peu plus "dans l'nez" que nous français, mais avec la mâchoire (machouâre) plus détendue. Ca peut parfois faire penser à l'anglais, surtout vos "r" quand vous prononcez un mot en "eur". Tandis que nous'autres "contrôlons" beaucoup plus les sons qu'on sort, ce qui vous donne une impression de crispation, maniérée, raffinée.

D'autres choses pouvant prêter à confusion : la maîtrise équivaut au Master, le bac équivaut à notre licence, le Cégep au lycée, le secondaire au collège... ainsi que les repas : déjeuner / dîner / souper !
Ce dernier se prend d'ailleurs tôt, vers 18h, ce qui rend le déjeuner du lendemain matin copieux... mais je me consacrerai à un article sur la bouffe prochainement !

Prêts pour les travaux pratiques ?


... J'ai stimé mon blé d'Inde mais j'y ai échappé à terre, fak j'ai pas encore dîné... :-)

1 comment:

  1. Drole,j'espère que tu t'es bien amusée....gros becs xxx

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